Le port du masque est désormais obligatoire dans les transports en commun et parfois pour certaines professions comme les commerces de bouche et vivement recommandé dans l’espace public. Les masques jetables ont d’ores et déjà prouvé leur efficacité quant à la filtration de particules émises par le porteur mais son empreinte écologique et son coût financier peuvent dissuader le consommateur de l’acheter. Il reste donc une alternative toute aussi intéressante et moins onéreuse : le masque en tissu. Mais comment le choisir ? Quelles sont les critères à prendre en compte ?
Les masques en tissu de catégorie 1 et de catégorie 2 : quelles différences ?
Dans le cadre d’une démarche supervisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), avec le soutien de l’ANSES et de la Direction générale de l’armement (DGA), deux nouvelles catégories de masques grand public ont été créées en mars 2020 : les masques de catégorie 1 et de catégorie 2.
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La catégorie 2 filtre au moins 70 % des particules émises par le porteur du masque, à partir d’une taille de 3 microns, tandis que la catégorie 1 en filtre au moins 90 %. Selon l’INRS (Institut National de Recherche et de sécurité pour la Santé au travail), le masque en tissu « protège également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis ». Il n’est cependant pas aussi efficace qu’un masque de type FFP2 ou chirurgical.
Les recommandations de l’Afnor sont strictes quant à leur usage : le porter au maximum 4 heures, les laver à 60 °C. Il est possible de les laver à la main, à l’eau chaude et au savon. Certains sont lavables seulement 5 fois, d’autres jusqu’à 50 fois, sans que leurs performances se dégradent. Cette indication doit figurer sur l’emballage.
Il est donc recommandé de porter un masque de catégorie 1 dont la filtration est plus grande qu’un masque de catégorie 2 : nos masques UNS1 relèvent de cette catégorie de protection. Ils sont plus efficaces et destinés aux populations qui reçoivent du public dans le cadre de leurs activités professionnelles (forces de l’ordre, commerçants).
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Le confort : ne pas le négliger
Les performances techniques sont évidemment essentielles dans le choix du masque en tissu qui est avant tout sélectionné par le consommateur pour qu’il puisse se protéger efficacement du coronavirus. Cependant, il faut aussi privilégier le confort car il a pour vocation à être porté au quotidien, pendant plusieurs heures parfois (dans les transports, au travail) et dans des conditions climatiques parfois compliquées (fortes chaleurs). Alors que les masques de type FFP2 ou chirurgicaux peuvent être particulièrement douloureux et gênants, notamment pour le personnel médical en cas d’utilisation prolongée, les masques en tissu, eux, sont nettement plus agréables pour le nez, le menton et les oreilles, les trois zones indispensables à protéger.
Pour ce faire, le choix du tissu est important. L’Afnor recommande l’utilisation de tissus qui ont été validés par la Direction générale de l’armement (DGA) : deux couches de toile de coton de 150 g/m² enserrant une couche de viscose de 130 g/m². Il est recommandé de ne pas assembler des étoffes trop chaudes et non irritantes pour la peau.
Il convient ainsi de privilégier des étoffes serrées, permettant à l’air de passer pendant que l’on respire, souples pour s’appliquer autour du visage et lisses (non irritantes).
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Pour être certain que le masque en tissu respecte les normes sanitaires et sécuritaires, choisissez un masque confectionné par un industriel compétent en la matière plutôt que de le fabriquer vous-même. Les autorités sanitaires françaises ont d'ailleurs validé plus de 80 prototypes à près de 50 entreprises issues de la mode et du textile.
Optez pour masque en tissu ergonomique et respirant
Le masque doit pouvoir s’ajuster au visage par des brides en élastique ou en tissu : les porteurs de masque semblent davantage préférer les brides placées autour de la tête plutôt qu’autour des oreilles car les élastiques les démangeraient plus facilement.
La couture verticale du nez au menton n’est pas forcément une bonne idée car elle représente un point faible pour l’étanchéité du produit.
L’ergonomie est un critère essentiel dans le choix du masque : il doit s’adapter à la forme du visage du porteur sans « étouffer » sa bouche pour lui permettre de respirer correctement.
La perméabilité et la respirabiltié de l’air sont deux critères à prendre en compte : seul le coton répond aux exigences de respirabilité et de filtration.
Attention ! Ne sous-estimez pas l’impact souvent négatif du masque en polyester sur la santé et l’environnement. Il n’est pas possible de le recycler et ces matières synthétiques relâchent des particules polluantes dans les océans. Si vous souhaitez un modèle durable et éthique, optez plutôt pour des masques composés de matières certifiées OEKO-TEX ou encore mieux, certifiées GOTS, plus respectueux de l’environnement et de notre santé.
Quelle durée de vie ?
Pour un masque grand public réalisé par un industriel, le nombre de lavages pour lequel ses performances sont garanties est indiqué sur la notice du masque et sur le logo apposé sur l’emballage. Cela peut varier entre 5 et 50 lavages selon les fabricants et selon les modèles.
Pour vérifier l’efficacité et l'étanchéité de votre masque, Sylvain Duriez, médecin généraliste à Landas, préconise le test de la flamme : « lorsqu'on porte son masque, on met une flamme devant soi, si elle s'éteint quand on souffle, c'est que le masque n'est plus efficace ».
Où porter le masque ?
On a entendu beaucoup de versions différentes à ce sujet ces derniers mois. D’abord facultatif, il est devenu obligatoire dans certains endroits et espaces communs ou l’on peut rencontrer du monde.
Dans les restaurants
Dès le 2 juin, les restaurants et les bars ont progressivement ré ouverts, d’abord en zone verte puis en zone rouge dans toute la France. Dans ces lieux, le masque est seulement obligatoire pour les déplacements : pour passer commande, aller aux toilettes, retrouver des amis à l’intérieur… Le personnel, quant à lui, a pour obligation stricte de le porter constamment car il est en contact permanent avec la clientèle.
Dans les magasins
Lorsque la distanciation physique n’est pas possible, le port du masque est vivement recommandé à la fois pour le client et le personnel. Certaines grandes enseignes de commerce (comme ZARA ou Mango par ex) ont imposé le port du masque. Des plus petits commerçants comme les coiffeurs l’ont également rendu obligatoire.
Dans les transports publics
Depuis le 11 mai, il est obligatoire de porter le masque dans les transports en commun publics. Cela concerne les usagers de 11 ans et plus, le personnel des gares et dans les transports (métro, train, RER…) mais aussi dans les avions de la compagnie Air France. En cas de non-respect de ces mesures, une amende d’un montant de 135 euros sera imposée.
Dans les établissements scolaires
Les enseignants doivent porter le masque lorsque la distance d’un mètre avec leurs élèves ne peut pas être respectée. Il est recommandé pour le personnel d’entretien et de restauration. Les intervenants extérieurs et les accompagnateurs doivent se munir du masque dans l’enceinte des établissements et respecter les gestes barrières.
Porter le masque lors d’une activité sportive ? la question divise.
Certains adaptes du sport sont favorables au port du masque, notamment lors d’activités collectives et en milieu urbain car on hyperventile, on a la bouche ouverte en plein effort et nos postillons volent facilement dans l’air, transmettant ainsi plus facilement des bactéries. Cependant, le port du masque peut limiter l’hydratation, gêner la respiration et entrainer des réactions dermatologiques à cause de la transpiration (forte humidité).
Il est évident que la pratique d’un effort physique avec un accessoire sur le nez et la bouche est rarement recommandé voire même déconseillé car cela peut mener à des complications de type hyperventilation ou difficultés respiratoires pour le porteur.
Autre élément important à prendre en considération : le masque n’est plus efficace et doit être changé dès qu’il se retrouve « imbibé » de trop nombreuses sécrétions orales et nasales, ce qui arrive très vite quand on fait du sport.
Le professeur Linsey Marr, experte en transmission aéroportée de maladies pour la Virginia Tech University (Etats-Unis) précise qu’ « il n’y a aucune véritable étude sur la transmission entre personnes qui marchent, qui courent ou qui font du vélo car les chercheurs se concentrent sur les gens en situation stationnaire, une situation déjà difficile à comprendre ». Il n’est donc pas encore prouvé à l’heure actuelle que la pratique du sport favoriserait davantage la contagion du coronavirus. Il convient malgré tout de rester prudent et de respecter les gestes barrières lors d’une activité sportive collective et individuelle.
Certains ont pourtant fait du masque leur partenaire d’entrainement. Le masque grand public fait partie des masques recommandés pour la pratique du sport grâce à son côté pratique : il est lavable et réutilisable. Il faut donc bien choisir un modèle de masque adapté à une séance de sport. Légèreté et ergonomie seront de mise.
Il faut aussi relever que plus un masque est filtrant, moins il est confortable. Les experts recommandent de se munir d’un second masque pour le changer au cours de la séance.