Face à la pandémie du coronavirus (également appelé COVID-19), nous nous interrogeons sur les moyens les plus adaptés pour s’en prémunir, mais aussi protéger les autres. Le confinement a donné lieu à l’apprentissage de bonnes pratiques afin de limiter la propagation du virus dont l’usage du masque fait partie. Cependant, dans la masse d’informations que nous recevons chaque jour, il n’est pas toujours facile de savoir quel masque contre le coronavirus choisir. Afin de répondre à vos questions, nous avons détaillé ici les différents types de masques utiles en période de déconfinement.

Les masques chirurgicaux - Norme EN 14683

Le masque chirurgical destiné à l’origine aux établissements de santé, est conforme à la norme française EN 14683. Ce dispositif médical aussi appelé « masque anti-projections » ou « à 3 plis » permet de limiter la projection de gouttelettes produites par le porteur, vers les personnes qui l’entourent. Il protège habituellement le patient de la contagion, contre la transmission d’agents infectieux. Il peut également dans certains cas, protéger le porteur de projections liquides potentiellement contaminées. Contrairement à d’autres types de masques (De type FFP), celui-ci ne protège pas le porteur des particules en suspension dans l’air qu’il pourrait inhaler.

Fabriqué à partir de textile non tissé multicouches, l’efficacité du masque chirurgical résulte en grande partie de sa conception. C’est pour cette raison qu’il doit faire l’objet de tests qui respectent la méthodologie d’essais définie par la norme EN 14686 et puisse être exploité en tant que masque chirurgical.

Il existe 3 catégories de masques chirurgicaux :

  • Type I : Son efficacité de filtration bactérienne est supérieure à 95%
  • Type II : L’efficacité de filtration bactérienne de ce masque est supérieure à 98%
  • Type IIR : L’efficacité de filtration est également supérieure à 98% mais il est également résistant aux éclaboussures

Le masque chirurgical est jetable, son efficacité décroit considérablement au bout de quelques heures. Il faut donc le renouveler très régulièrement et jeter le masque usagé dans un endroit approprié.

Les masques barrières

Qu’est-ce qu’un masque barrière ?

Le masque barrière est destiné à protéger la bouche et le nez de tout contact avec les mains (Source : AFNOR SPEC S76-0001). Selon certains scientifiques, il permet également la réduction de l’émission de postillons par le porteur vers son entourage (Source : Yves Buisson – Professeur de l’académie de médecine). Ce masque protège le visage du porteur de contacts avec ses propres mains et il protège son entourage des projections (Postillons). Il couvre la zone de la bouche, du nez et du menton, il ne doit pas être muni de soupape inspiratoire ou expiratoire. Il est conçu avec des matériaux qui supportent les manipulations et l’usure (tissu, tricot, coton, polyester, polyamide, etc) de sorte à être réutilisable, il doit donc être lavable.

Le guide de confection délivré par l’AFNOR

Face au besoin croissant de masques hygiéniques appelés « masques barrières », l’Agence Française de normalisation a élaboré un guide d’exigences minimales, de méthodes et d’essais, de confection et d’usage destinés aux fabricants. Ce référentiel nommé SPEC S76-001 est un document d’information pour la production de masques barrières, il n’est en aucun cas un document soumis à une procédure d’homologation et il ne représente pas un dispositif médical.

Les masques barrières ne sont pas soumis à une évaluation de conformité par des laboratoires ou organismes notifiés. Leur efficacité est variable en fonction de leur conception.

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Les masques à Usage Non Sanitaire – UNS 1 et UNS 2

À la suite d’une note d’information interministérielle du 29 mars 2020, deux nouvelles catégories de masques ont été créées parmi les masques à Usage Non Sanitaire (UNS) afin de lutter contre la propagation du Coronavirus. Les masques UNS sont destinés aux professionnels en contact régulier avec le public ou occasionnel avec leurs collègues. Ils peuvent également être utilisés par les particuliers dans un cadre normal afin de protéger leur entourage.

Que signifie Non sanitaire ?

La désignation « Non sanitaire » signifie que les masques UNS ne peuvent pas être utilisés en milieu médical, par le personnel soignant ou par les patients. Ils sont en revanche adaptés et efficaces en milieux professionnels classique, selon les préconisations indiquées pour chaque type de masque.

Les masques UNS pour pouvoir être désignés ainsi, doivent atteindre un niveau d’efficacité défini concernant la filtration des particules ainsi que la respirabilité. L’atteinte des niveaux d’efficacité doit être vérifiée par des essais définis en protocoles et méthodes précis que nous détaillerons ci-après.

Les masques UNS 1

Qu’est-ce qu’un masque UNS 1 ?

Un masque UNS de catégorie 1 est « destiné au milieu professionnel et est réservé à des usages non sanitaires ». Il prévient et limite les projections de gouttelettes dans le but de protéger efficacement l’entourage du porteur. Pour un masque UNS 1, l’efficacité filtrante des particules émises de l’intérieur vers l’extérieur d’un diamètre de 3 μm, doit être supérieure à 90%.

Le masque UNS 1 peut également protéger le porteur si les capacités filtrantes du masque sont performantes. Le masque UNS 1 proposé par notre enseigne, filtre les particules de 3 μm émises de l’extérieur vers l’intérieur à 90%, et celles d’1 μm à 92%.

Qui peut utiliser les masques UNS 1 ?

Le modèle UNS 1 est un masque individuel qui convient aux professionnels en contact le public. On peut citer comme exemples les métiers suivants (Liste non-exhaustive) :

  • Les hôtes et hôtesses de caisses
  • Les hôtes et hôtesses d’accueil
  • Les conseillers de vente en magasin
  • Les serveurs et serveuses de bar et restaurant
  • Les commerçants
  • Le personnel d’un cinéma ou d’une salle de spectacle
  • Les personnes en charge d’un guichet au sein d’une administration
  • Les moniteurs d’autoécole
  • Les animateurs d’espaces de coworking
  • Les personnes en charge de groupe d’enfants

Le masque UNS 1 ne peut pas convenir pour les personnels soignants. On pense notamment au milieu hospitalier : les infirmières, médecins, aides-soignantes. Il ne peut pas convenir non plus pour les patients.

Les masques UNS 2

Qu’est-ce qu’un masque UNS 2 ?

Dans les mêmes dispositions que le masque UNS 1, le masque UNS de catégorie 2 est « destiné au milieu professionnel et est exclusivement réservé à des usages non sanitaires ». Ce masque individuel permet de limiter la projection de gouttelettes (Postillons) et préserve ainsi l’entourage du porteur.

Pour un masque UNS 2, l’efficacité filtrante des particules émises de l’intérieur vers l’extérieur d’un diamètre de 3 μm, doit être supérieure à 70%.

Qui peut utiliser les masques UNS 2 ?

Ce masque aux personnes qui ont des contacts professionnels occasionnels. Il est à visée collective dans le but de protéger l’ensemble d’un groupe portant le masque UNS 2. On peut citer comme exemple le personnel d’entreprise qui partage un espace de travail commun. Voici quelques exemples (Liste non-exhaustive) :

  • Le personnel de bureau de la fonction publique
  • Le personnel de bureau d’une entreprise
  • Le personnel en charge de la logistique
  • Le chef de cuisine et ses commis
  • Les membres d’un espace de coworking
  • Le personnel d’une manufacture
  • Les ouvriers agricoles
  • Une équipe de mécaniciens (qui n’est pas au contact des clients)
  • Une équipe de boulangers (qui n’est pas au contact de clients)

Le masque UNS 2 ne convient pas pour les personnels soignants. On pense notamment au milieu hospitalier : les infirmières, médecins, aides-soignantes. Il ne convient pas non plus pour les patients.

Protocoles et méthodes de vérification des masques UNS

L’objectif recherché en termes d’efficacité du masque UNS est sa capacité de filtration des particules de 3 µm émises par le porteur. Concernant les masques UNS 1, cette efficacité de filtration doit être supérieure à 90%. Pour les masques UNS 2, elle doit être de plus de 70%. A cette mesure de respirabilité s’ajoute un test de 4h durant lesquelles le masque doit conserver ses performances.

Les protocoles d’essais sont effectués par l’un des organismes suivants et soumis à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) :

  • La Direction Générale de l’Armement (DGA)
  • Les laboratoires français spécifiés dans l’annexe B du document AFNOR Spec « Masques barrières »
  • L’APAVE, en rapport avec la méthode de test décrite part la norme européenne NF EN 149
  • Les organismes notifiés

Les masques UNS 1 et UNS2 à usage unique ou réutilisables

Les masques UNS peuvent être conçus pour être jetables après la première utilisation ou réutilisables selon certaines conditions. Un masque réutilisable doit pouvoir conserver les performances décrites après 5 lavages au moins. Bien entendu, certains masques peuvent être réutilisables après un nombre de lavages plus conséquent. Ces masques ont fait l’objet de tests qui permettent au fabricant de préciser de façon exacte, le nombre de réutilisations après lavage possibles. Le masque réutilisable doit en par ailleurs être accompagné d’une notice qui détaille la méthode de lavage et le nombre maximum de cycles possibles.

Que doit comporter la notice d’utilisation ?

Un masque UNS doit être accompagnée d’une notice d’utilisation qui doit préciser :

  • Le nom du fabricant ou de la marque ou du logo et de l’adresse postale
  • La référence du produit ou un nom commercial
  • Le domaine d’utilisation du masque
  • Ses performances
  • Le temps d’utilisation
  • Les recommandations de manipulation du masque
  • Les conditions d’entretien du masque
  • Les explications liées à la méthode de lavage
  • La composition de la matière principale
  • Les conditions de stockage
  • Le contexte d’utilisation

Masques FFP1 / FFP2 / FFP3 – Norme NF EN 149

Les différents types de masques FFP

Le masque FFP est un dispositif de protection qui respecte la norme NF EN 149, qui permet de permet de protéger le porteur de l’inhalation de gouttelettes et particules en suspension dans l’air. Dans le contexte actuel, le masque FFP est un moyen de prémunir le porteur d’agents infectieux.

Il existe plusieurs sortes de masques FFP :

  • Le masque FFP1 filtre 80% des aérosols au moins. La fuite totale vers l’intérieur est inférieure à 22%
  • Le masque FFP2 filtre 94% des aérosols au moins. La fuite totale vers l’intérieur est inférieure à 8%
  • Le masque FFP3 filtre 99% des aérosols au moins. La fuite totale vers l’intérieur est inférieure à 2%

Les différentes formes de masques FFP

Les masques FFP sont de formes et d’aspects différents. Ils peuvent être munis de soupapes d’inspiration et d’expiration et peuvent avoir une forme de coque, de bec de canard, être conçus en 2 ou 3 plis, etc. Il existe pour certains modèles plusieurs tailles afin que leur efficacité puisse être totale. Un masque FFP doit de préférence être testé afin de correspondre à la morphologie du porteur dans un but de performance maximum là aussi

Masques FFP et inconfort

Il faut préciser que la résistance respiratoire des masques FFP est particulièrement contraignante si on la compare à celle des masques chirurgicaux. Ce type de masque est également inconfortable thermiquement. Pour ces raisons, certains modèles sont équipés de valves qui permettent de réduire l’inconfort lié à la condensation, la chaleur et la résistance respiratoire.

Les masques de type FFP sont à ce jour, réservés aux personnels de santé et ne peuvent être vendus dans un autre cadre.

Les visières et écrans faciaux

Ils ne représentent pas un équipement de protection respiratoire mais viennent en complément pour la protection des yeux et du visage. Une visière est par exemple utile en milieu de soins afin de protéger le porteur de gouttelettes émises par un patient, mais elle ne protège pas contre les particules en suspension dans l’air. Les visières et écrans viennent ainsi en complément d’une protection respiratoire performante. Selon le contexte professionnel, l’écran facial peut être employé afin de limiter l’exposition d’un collaborateur à son poste de travail.

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