Depuis le mois de mai, le port du masque a contribué à ralentir la propagation du Covid-19. Obligatoire dans les transports en commun, il est également recommandé lorsque la distanciation sociale n’est pas possible. Pour autant, son usage présente-t-il des risques pour la santé ? Existe-t-il des effets indésirables ?
Le port du masque est-il dangereux pour la santé ? - Les pratiques à éviter
Vous avez probablement déjà entendu des rumeurs concernant les effets indésirables du port du masque… « Il m’empêche de respirer. » « J’ai des poussées d’acné depuis que je l’utilise. » Comment différencier le vrai du faux et distinguer les bonnes pratiques des mauvaises ?
Non, le port du masque ne diminue pas notre apport en oxygène
Lorsqu’on respire, l’air circule normalement via les filtres du tissu du masque et rejette le dioxyde de carbone que l’on peut inspirer, il n’y a donc aucun danger pour la respiration. En revanche, en cas de pathologie respiratoire, il est plus contraignant de respirer avec le masque : Pour certains patients, « porter un masque peut se révéler vraiment gênant », reconnait le Pr Bruno Housset, pneumologue au CHI de Créteil, « mais c'est une gêne surmontable ».
Oui, porter le masque peut entraîner des réactions dermatologiques
Le Dr Brigitte Milpied, dermatologue au CHU de Bordeaux, confirme que la durée prolongée du port du masque chirurgical (au—delà de 4 heures) peut provoquer des problèmes de peau comme des irritations ou des marques sur le visage au niveau du nez, des joues et du menton L’épaisseur de certains masques peut s’avérer être contraignante aussi car la peau est confinée sous le masque. Il est donc primordial de choisir le bon masque et de l’enlever au bout de 4 heures pour éviter au maximum ce genre d’effets indésirables.
Pathologie respiratoire : l’usage nécessaire du masque
Pour les patients concernés par de formes plus ou moins graves de difficultés respiratoires, il est parfois compliqué de respirer avec un masque, surtout quand les personnes sont appareillées avec des bouteilles d’oxygène et un tuyau placé sur l’oreille. Mais il est crucial pour eux de se protéger car ils peuvent présenter une forme grave du Covid-19 en cas de contagion. Bruno Housset, pneumologue au CHI de Créteil, recommande de porter le masque sur de courtes périodes pour que les patients s’habituent à l’utiliser lorsqu’ils se retrouvent en extérieur. Il est cependant déconseillé de porter un masque lorsqu’on souffre d’une forme grave de maladie respiratoire.
Est-il risqué de faire porter un masque aux enfants ?
L’intérêt du port du masque pour l’adulte semble faire l’unanimité depuis le début de la pandémie. Pour les enfants, cela reste encore à prouver. Dès le 22 juin, le retour à l’école sera obligatoire pour les enfants. Pour les protéger face au Covid-19, il est suggéré aux parents de faire porter un masque aux enfants âgés de plus de 6 ans en leur expliquant précisément les bonnes pratiques à adopter et celles à éviter Pour les enfants de moins de 2 ans, le port du masque est proscrit : étant difficile à manipuler, l’enfant pourrait s’étouffer avec le masque.
Retrouvez toutes les bonnes pratiques à adopter pour le bon usage du masque pour l’enfant avec notre article dédié « Un enfant peut-il porter un masque contre le coronavirus ? ».
Lavage du masque en tissu : les erreurs à éviter
Il est très important de bien désinfecter son masque une fois l’avoir porté. Le lavage permet de bien le nettoyer mais attention aux mauvaises pratiques qui peuvent l’abîmer et le rendre moins efficace face au virus !
Il est donc vivement déconseillé de :
- Le passer au micro-ondes car des pièces peuvent fondre et le masque peut s’abimer.
- Le mettre au four : le masque ne doit pas être en contact avec la surface métallique du four.
- Utiliser de l’alcool ou de la javel : cela abîme les fibres du masque et les vapeurs d’alcool persistent longtemps sur le tissu.
La bonne pratique : un lavage à 60 degrés de 30 minutes minimum avec une lessive adaptée au tissu et un séchage mécanique. Retrouvez nos conseils sur notre site avec l’article dédié à ce sujet : « Comment laver son masque de protection UNS ? »
Les masques chirurgicaux sont-ils plus fiables que les masques en tissu ?
Face à la pénurie de masques au début de l’épidémie, de nombreuses entreprises, laboratoires et particuliers ont réalisé des masques alternatifs. Contrairement aux masques chirurgicaux, véritables dispositifs médicaux, ceux-ci n’ont pas été soumis à l’ensemble des tests d’efficacité respectant les normes en vigueur. Selon l’INRS, les performances de filtration seraient inférieures à celle du masque chirurgical et des FFP2 et son usage n’est pas recommandé en milieu hospitalier : le dernier avis de la SF2H (daté du 14 mars) recommande « de ne pas utiliser d’autres types d’écrans à la place des masques chirurgicaux (ex. masques en tissu, masques en papier…) ».
La DGA réalise actuellement des tests d’efficacité mesurant la performance de ces masques en tissu. Nos masques de protection ont été évalués catégorie 1, protection équivalente à une haute qualité de filtration (90% des particules émises d’une taille supérieure ou égale à 3 microns). Ils sont donc plus performants que des masques en tissu classiques.
Les masques chirurgicaux sont plus performants dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 mais les masques en tissu protègent celui qui le porte en évitant la projection de gouttelettes vers les autres individus et vice-versa.
Pourquoi les masques peuvent-ils être dangereux pour l’environnement ?
Objet de nombreuses convoitises, le masque s’est rapidement imposé au sein de l’espace public français. Cependant, on s’interroge sur l’empreinte écologique qu’il peut représenter. De plus en plus de français jettent leur masque usagé dans la rue. Cet incivisme grandissant pose problème pour l’environnement : Une fois jetés par terre, les masques se retrouvent rapidement dans les caniveaux, puis dans l’eau et les espèces marines, les confondant avec leurs proies, les avalent et peuvent en mourir.
L’impact sur les espèces animales n’est pas le seul à signaler. Ces masques en plastique sont également de véritables nids à microbes et diffusent de manière lente des produits néfastes dans l’environnement maritime.
La présence de ces masques présente aussi un danger pour les éboueurs et les habitants des grandes villes qui peuvent se retrouver en contact direct avec des bactéries.
Dans la mesure du possible, privilégions le masque en tissu afin de limiter la pollution de l’espace public et de l’environnement.
Chez Navailles, nous avons à cœur de respecter l’environnement et le bien-être de nos clients, c’est pour cette raison que nos masques sont éco-conçus et certifiés Oeko-Tex.
Est-il conseillé ou non de porter le masque lors d’une activité sportive ?
Lorsque nous courons, faisons du vélo, du yoga ou toute autre activité sportive, nous avons besoin de respirer plus fort, de souffler, ce qui est compliqué avec un masque. Pierre Parneix, médecin de santé publique et d'hygiène hospitalière au CHU de Bordeaux ajoute qu’«un masque filtre et diminuera donc l'apport d'oxygène». L’humidification du masque pose aussi problème car ce phénomène altère son efficacité. Le mieux est de privilégier un masque en tissu synthétique.
La distanciation sociale reste le geste barrière le plus efficace pour se protéger et protéger les autres.
Ce qu’il faut retenir
Rassurez-vous : le port du masque n’est pas dangereux pour la santé. Même si son usage prolongé peut provoquer « un certain inconfort respiratoire » confirme Jean-Philippe Santoni, pneumologue à la Fondation du souffle, le masque laisse passer l’air sans difficulté. Certains tissus sont plus respirants que d’autres : le polyester de haute qualité que nous utilisons dans la confection de nos masques permet de mieux respirer qu’avec un masque en jean ou en toile cirée par exemple.
Par ailleurs, nos masques ont fait l’objet d’une étude portant sur le confort et la qualité du tissu utilisé pour rendre son usage agréable pour le porteur contrairement aux masques chirurgicaux dont la priorité est d’être protecteur et non confortable. Nous répondons à des exigences strictes de filtration de particules, de respirabilité et de durée d’efficacité.
Pour éviter tout risque de contamination, l’essentiel est d’adopter le bon comportement en se lavant régulièrement les mains, en évitant tout contact physique et en portant un masque.