Les masques se sont rapidement imposés dans notre vie quotidienne : nous les portons et nous les jetons…n’importe où. De nombreux masques jetables ont été retrouvés dans les rues des villes, en forêt, dans les fonds marins, et même dans la Méditerranée. Confectionné à partir du polypropylène, dérivé du pétrole, ce type de masque se dégrade très lentement : il mettrait en effet plus de quatre siècles pour se décomposer dans la nature. 

Des incivilités qui peuvent mener au désastre écologique

Depuis le déconfinement, on constate une hausse des incivilités dans les villes françaises. De plus en plus de masques, gants et flacons de gel hydraulique jonchent les rues. Le problème ? Une fois sur les trottoirs, les masques se retrouvent dans les caniveaux, puis dans les égouts, les rivières et enfin les océans, finissant alors dans l’estomac des espèces maritimes, menaçant alors la santé et l’environnement de tout un écosystème. L’association Opération mer propre en a retrouvé au fond de la Méditerranée ; "On les attendait, ils sont arrivés, mais pas au bon endroit", ironise l’association sur son compte Facebook. "Si rien ne change, ça va devenir un vrai désastre écologique et peut être même sanitaire", explique le plongeur Laurent Lombard.

Le cabinet de la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, dénonce ce phénomène : « Un masque par terre, en plus de générer une pollution, c’est une rupture dans notre chaîne commune de protection face au virus, car c’est potentiellement un déchet infecté que l’on met dans l’espace public ». Les gestes sont pourtant simples : il suffit de jeter systématiquement son masque à la poubelle une fois usagé. 

Les agents de nettoyage – notamment les éboueurs – se sont plaints de ces incivilités croissantes, qui représentent un danger potentiel pour la profession et les citoyens de façon générale. 

Quelles solutions ?

Une campagne de sensibilisation initiée par le Ministère de l’Écologie 

Face à la situation actuelle, le ministère a réagi en lançant une campagne de sensibilisation relative à la gestion des masques usagés aux côtés de l’ONG Gestes propres et de l’Association des maires de France (AMF). Une nouvelle affiche indique une démarche en trois étapes pour éviter la pollution et la contamination : il faut d’abord placer son masque dans un sac poubelle dédié, le conserver 24 heures puis le jeter dans un sac pour ordures ménagères. Cette campagne est diffusée sur tous les formats de panneaux publicitaires et les réseaux sociaux. 

Le durcissement des sanctions

Brune Poirson a annoncé il y a deux semaines que l'amende pour abandon de déchets (masques, gants, mégots, mais aussi dépôts sauvages) sur la voie publique passera de 68 euros à 135 euros. Elle pourra aller jusqu'à 375 euros, voire 750 euros si la police établit un procès-verbal et le transmet au tribunal. « Si on veut des océans propres, ça commence par des trottoirs propres », a insisté la ministre. Les mairies sont d’ailleurs appelées à se saisir de cet outil à travers la police municipale. 

La désinfection des masques chirurgicaux et FFP2 : une piste possible  

Certains chercheurs et industriels ont bien saisi l’importance de limiter la pollution provoquée par les masques jetables. A Nantes, une technique de désinfection est actuellement à l’essai pour que les masques chirurgicaux et FFP2 puissent être réutilisés. Il s’agirait de stériliser les masques à l’aide de rayons UV afin de leur créer une sorte de deuxième vie. Cela permettrait de rendre chacun responsable de son masque en le passant dans une machine à ultraviolets pour pouvoir le remettre par la suite. Il s’agit d’un appareil qui émettrait des UV de type C détruisant tous les agents pathogènes comme les virus, les bactéries ou les parasites. Pour l’heure, le masque jetable ne peut être réutilisé plusieurs fois. 

La solution la plus éco-responsable reste, pour le moment, l’utilisation de masques réutilisables en tissu. 

Opter pour un masque réutilisable made in France : des vertus écologiques et financières  

D’un point de vue économique, la valeur d’un masque réutilisable est nettement inférieure à celle d’un masque jetable. Comptez entre 15 et 25 centimes d’euros l’unité pour un réutilisable et entre 55 et 60 centimes l’unité pour un jetable. 

Les masques made in France sont un atout écologique non négligeable car l’empreinte carbone de leur production est faible. Favorisant l’économie nationale et la consommation de proximité, ces masques lavables et réutilisables permettent de réduire la production de déchets et le gaspillage.

Il est important de choisir parmi des masques réutilisables dont l’efficacité a été prouvée par des organismes d’État : Les masques à filtration garantie et agréés par la Direction générale de l’armement (DGA) ou par l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH). 

Made in France, nos masques de protection UNS1 sont ergonomiques, lavables et réutilisables et répondent aux exigences sanitaires et sécuritaires de DGA.